L’actualité vient renforcer les craintes légitimes du gouvernement dans ce domaine.
Les mesures administratives de gestion de la crise sont indispensables, destinées à limiter la propagation de la maladie tout en préservant l’activité. Ce domaine est sans aucun doute pris en compte, et fait l’objet de dispositions « classiques » et justifiées.
Par contre, la réponse thérapeutique, la prise en charge des malades avérés ou suspectés est très éloignée des capacités réelles de notre système de soins, et des besoins de la population en pareilles circonstances..
Il est indispensable de permettre aux soignants, et particulièrement aux praticiens, d’exploiter l’ensemble de l’offre de soins, tout en facilitant un pilotage local, régional et national.
Comment croire que nous sommes en mesure de répondre à une menace de cet ordre, lorsque nous sommes dans l’impossibilité de répondre au problème récurrent et quotidien de la prise en charge des urgences ?
La concentration prévisible des actions thérapeutiques sur les services d’urgence des hôpitaux est en elle-même un danger.
Or aucun dispositif n’est actuellement capable de permettre des réponses locales, qui offrent la garantie d’un traitement rapide, réduisant dans le même temps les risques inhérents à la multiplication des transports en direction des hôpitaux, et aux regroupements massifs de patients avérés ou non !
Le problème est identique en ce qui concerne la population « saine » et la diffusion des moyens de protection.
Il n’est pour autant pas question de catastrophisme, car les moyens que nous mettons actuellement en œuvre sont parfaitement adaptés, aussi bien à la gestion quotidienne des urgences, qu’à une réponse d’envergure à une menace sanitaire majeure.
Par contre, les aléas de la vie politique, et l’agitation supplémentaire induite par la campagne présidentielle ont l’inconvénient de privilégier les déclarations d’intention aux actes.
Le détail du dispositif actuel : www.grippeaviaire.gouv.fr
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