Le rapport de la Cour des Comptes le confirme, si besoin était : l’organisation des urgences est non seulement coûteuse, mais très éloignée des besoins de la population.
Malgré cette situation, le Ministre de la Santé a décidé de privilégier le financement de la part hospitalière dans l’accueil des urgences.
Cette attitude a deux conséquences : d’une part, elle pérennise le clivage secteur public- secteur privé qui, dans l’état actuel de notre système de Santé, aggrave singulièrement une situation déjà alarmante ; d’autre part, elle est en parfaite opposition avec les besoins de la population, en urgence comme en dehors de ce contexte spécifique.
Nous combattons cette situation depuis longtemps, non par des demandes plus ou moins réalistes, mais par des actes : la création d’un dispositif qui permette à tout praticien d’assurer la prise en charge de ses patients dans le cadre de l’urgence.
Le fait que ce dispositif, initialement destiné aux généralistes, soit utilisé par les services d’urgences dit assez les besoins dans ce domaine.
Si la situation actuelle ne permet pas d’assurer la prise en charge des urgences dans des conditions décentes, elle retentit également sur la capacité du Ministère à organiser une réponse médicale adaptée à une menace sanitaire majeure, telle qu’une canicule, ou l’éventualité d’une transmission interhumaine du virus de la grippe aviaire.
Les conditions pratiques d’application du plan du Ministère dans ce domaine sont irréalistes et dangereuses et ne peuvent que favoriser l’extension de la maladie.
Le dispositif que nous avons conçu, et qui compte déjà plusieurs centaines de praticiens, permet à tout médecin de répondre efficacement à une urgence, quels que soient sa situation géographique et son environnement médical.
Fort logiquement, il répond point par point aux recommandations de la Cour des Comptes.
Salut. Je voudrais réagir sur le trou de la sécu . Tout le monde sait que le trou n'existe pas ; il est voulu . Prenons par exemple la surconsommation de médicaments . Qui rempli les ordonnances ? est-ce le médecin on le patient ? Autre exemple ; mais il peut y avoir 1000
exemples ; j'ai été témoin de prescriptions abusives de transports sanitaire . J'ai des amis dans le corps médical et ils me racontent toutes les anomalies ; c'est tout simplement scandaleux . Je voisine avec deux sociétés privées d"ambulances ; il n'est pas question de tomber dans la délation ni de jalouser ces entreprises qui ne font qu'exploiter un systéme . ces deux sociétés ont réalisé une véritable fortune en 10.ans d"existance . Vous pouvez verifier les chiffres d'affaires sur le net ; et tout cela avec l'argent de la sécu . En Allemagne ce service est géré par les municipalités . Alors je pose la question : est-ce normal que des sociétés privées s'enrichissent avec de l'argent public ? Jusqu'à ce jour ; je n'ai jamais obtenu de réponse .
Rédigé par : James | 12 février 2007 à 18:50
Bonsoir,
Le déficit de l'assurance maladie existe bien, c'est sa réduction que l'on peut mettre en doute.Outre qq modifications comptables, le fait que le dernier PLFSS admette une nouvelle augmentation des dépenses (à peine inférieure aux années précédentes) montre l'échec de la dernière réforme, qui se se résume à une augmentation du financement,et non à une réduction des coûts.
Concernant les prescriptions: s'il persiste qq abus, il est probable que les médecins continuent à prescrire des traitements à leurs patients, lorsque l'imposition des mains ne suffit pas.
Plus sérieusement, si le problème des médicaments de confort se règle peu à peu par le déremboursement de certaines molécules, la pratique de prescriptions "défensives" est de plus en plus coûteuse. Elles concernent plus volontiers les examens complémentaires, et sont destinées à éviter une mise en cause juridique des praticiens, ou à permettre leur défense. Ces pratiques augmentent en général avec le montant des primes d'assurances.
Enfin, s'il y a qq abus dans la prescription de transports sanitaires, ne doutez pas qu'il existe une forte pression des patients, qui pensent (parfois à juste titre) être plus aisément remboursés d'un transport en ambulance que d'un taxi.
Je ne suis par contre pas convaincu qu'une gestion publique des transports sanitaires soit un gage de réduction des coûts. En terme de faisabilité, la plupart des expériences ont ont été abandonnées rapidement.
Rédigé par : Dr JEDREC | 13 février 2007 à 01:06
Bonjour . Je vous remercie de votre réponse ; mais celle-ci ne me satisfait pas du tout . Il faut arrêter de prendre les Français pour des imbéciles . Vous ne répondez pas aux presciptions abusives des médecins .Vous semblez ignorer que les sociétés de transports se sont mises d'accord pour supprimer les ( v.s.l) afin d'obliger les médecins à prescrire les ambulances . Le rapport de la cour des comptes à été réalisé par Mr Seguin ; qui lui même a participé au trou de la sécu . Les Français ne sont pas dupes ; il faudrait aujourd'hui que les têtes tombes de ceux qui nous mentent en toute impunité . Je regrette d'étre un peu dur mais je vous assure que nous en avons assez de tous ces mensonges . Salut
Rédigé par : James | 13 février 2007 à 06:18
Bonjour,
J'aimerais plus de précisions sur les prescriptions abusives dont vous parlez, pour pouvoir vous répondre.
En ce qui concerne les transports sanitaires, le mode de facturation des VSL explique à lui seul leur disparition. Il semble que des modalités intermédiaires, entre taxis et VSL, soient en discussion. Deux autres remarques dans ce domaines: d'une part, l'évolution de la démographie médicale et la pression du Ministère tendent à réduire le nombre de visites médicales, ce qui risque fort d'augmenter le nombre des transports, sous une forme ou une autre, d'autre part, plutôt que de remettre en cause le caractère rémunérateur de cette activité, j'avoue avoir une nette préférence pour un minimum de garanties cncernant les conditions de ces transports, comme la désinfection systématique et traçable des cellules de transport.
En ce qui concerne les dépenses elles-mêmes, nous sommes d'accord sur un point: elles ne correspondent en rien au service rendu, et à sa qualité globale.
Plutôt que de fustiger l'ensemble des soignants et les praticiens en particulier, voici quelques pistes: la prise en charge médicale des urgences a été suffisamment médiatisée pour que ce problème soit connu de tous, mais en plus du problème médical et humain, l'organisation de ces soins "carbonise" près d'un milliard d'€ chaque année, au détriment des patients et des soins qui leur sont prodigués. Comme vous pouvez le lire, cette situation nous interdit également de prévoir une réponse adaptée en cas de menace sanitaire majeure.
Le Ministère et les différents organismes de tutelle ne semblent pas préoccupés par cette situation.
Notre sentiment, concernant le système de soins, est finalement simple: un mauvais service est toujours trop cher.
Or nous manquons cruellement d'outils permettant de rendre leur cohérence globale aux différentes prestations de soins. Le dernier "outil" fourni aux médecins pour améliorer la prise en charge des patients est le SAMU. Il n'y a pas d'autre exemple depuis cette initiative. Et ne croyez pas un instant que le DMP, en l'état actuel, apporte quoi que ce soit.
Rédigé par : Dr JEDREC | 13 février 2007 à 11:57