Le travail dont le Parisien du Samedi 7 Avril se fait l’écho (« Votre Economie ») est emblématique d’une situation sans précédent.
Pour assurer dans des conditions décentes la prise en charge de nos patients, tout particulièrement dans le cadre de l’urgence, l’association que je dirige a travaillé pendant plus de 2 ans avec les différents professionnels concernés, quels que soient leur spécialité ou leur statut.
La vision d’ensemble obtenue, désastreuse, est malheureusement le reflet du point de vue des patients, et des conditions dans lesquelles ils sont pris en charge.
La seule existence de notre démarche témoigne de l’urgence de la situation.
Elle repose sur un principe fondamental qui est le seul garant de notre capacité à répondre aux besoins des patients, dès maintenant et dans les 15 années à venir : l’utilisation de l’ensemble de l’offre de soins, publique comme privée, en fonction des besoins de nos patients.
Le résultat concret est un ensemble d’outils et de moyens permettant enfin d’assurer la cohérence des soins prodigués, qui ne se limitent pas au seul serveur décrit dans l’article.
Le problème de la prise en charge médicale des Urgences est connu de tous, mais aucune réponse satisfaisante n’y a été apportée.
Pourtant, cette situation disqualifie tout tentative de réponse à une crise sanitaire, telle qu’un nouvel épisode de canicule, ou l’éventualité d’une transmission interhumaine du virus de la grippe aviaire.
Si 15.000 praticiens se joignent à nous, c’est parce que l’état de notre système de soins impose des actions urgentes, dont le Ministère ne semble pas avoir pris la mesure, pas plus que les candidats à l’élection présidentielle.
Les engagements de ceux-ci, particulièrement dans le domaine de la prévention et du dépistage, sont simplement irréalisables, comme en témoigne notre incapacité à organiser le dépistage du cancer colorectal.
La viabilité économique de notre démarche est validée, et représente plusieurs centaines de millions d’€ d’économies pour les seules urgences, ces économies étant pour la première fois réalisées au bénéfice des patients.