Le rapport de la Cour des Comptes le confirme, si besoin était : l’organisation des urgences est non seulement coûteuse, mais très éloignée des besoins de la population.
Malgré cette situation, le Ministre de la Santé a décidé de privilégier le financement de la part hospitalière dans l’accueil des urgences.
Cette attitude a deux conséquences : d’une part, elle pérennise le clivage secteur public- secteur privé qui, dans l’état actuel de notre système de Santé, aggrave singulièrement une situation déjà alarmante ; d’autre part, elle est en parfaite opposition avec les besoins de la population, en urgence comme en dehors de ce contexte spécifique.
Nous combattons cette situation depuis longtemps, non par des demandes plus ou moins réalistes, mais par des actes : la création d’un dispositif qui permette à tout praticien d’assurer la prise en charge de ses patients dans le cadre de l’urgence.
Le fait que ce dispositif, initialement destiné aux généralistes, soit utilisé par les services d’urgences dit assez les besoins dans ce domaine.
Si la situation actuelle ne permet pas d’assurer la prise en charge des urgences dans des conditions décentes, elle retentit également sur la capacité du Ministère à organiser une réponse médicale adaptée à une menace sanitaire majeure, telle qu’une canicule, ou l’éventualité d’une transmission interhumaine du virus de la grippe aviaire.
Les conditions pratiques d’application du plan du Ministère dans ce domaine sont irréalistes et dangereuses et ne peuvent que favoriser l’extension de la maladie.
Le dispositif que nous avons conçu, et qui compte déjà plusieurs centaines de praticiens, permet à tout médecin de répondre efficacement à une urgence, quels que soient sa situation géographique et son environnement médical.
Fort logiquement, il répond point par point aux recommandations de la Cour des Comptes.